Précarité menstruelle : une réalité pour de nombreuses femmes
Sujet toujours tabou, la précarité menstruelle est pourtant bien une réalité. En cette journée mondiale de l’hygiène menstruelle, la Croix-Rouge de Belgique fait le point sur la situation en Belgique et ses actions.
Être une femme dans une situation de précarité aggrave les difficultés quotidiennes. Aujourd’hui, 20% des femmes en Wallonie et 30% à Bruxelles vivent sous le seuil de pauvreté. Accéder à des protections hygiéniques de qualité est un défi, ajoutant une pression supplémentaire sur leur budget déjà limité par les dépenses incompressibles et croissantes du logement, de l’énergie et de la nourriture.
Un droit fondamental pour lequel œuvre la Croix-Rouge
Jouir d’une sécurité en matière de santé sexuelle et procréative est une question de droit social fondamental. Cette notion de droit à la santé se retrouve à travers l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et l’article 23 de la Constitution belge (1994).
Le Mouvement international de la Croix-Rouge défend également ce droit dans sa Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979).
De son côté, la Croix-Rouge de Belgique a mis en place différentes initiatives permettant de lutter contre cette précarité menstruelle :
- La mise à disposition de protections gratuites dans certaines de nos entités locales
- La distribution de kits d’hygiène lors de nos tournées en rue auprès de personnes sans-abri
- La vente, à moitié prix, de protections dans nos épiceries sociales, qui accueillent chaque année 25.000 personnes en difficulté financière renseignées par le CPAS ou d’autres partenaires sociaux.