Ukraine: 5 millions de personnes aidées par la Croix-Rouge depuis le début du conflit
Six mois après le début du conflit en Ukraine, le Mouvement Croix-Rouge est venu en aide à plus de 5 millions de personnes, que ce soit en Ukraine, dans les pays limitrophes, ou encore dans les pays « refuge » comme la Belgique.
La Croix-Rouge a fourni des biens de première nécessité, des soins de santé, du soutien psychosocial ou encore des aides financières directes. Mais elle a aussi contribué à rétablir les systèmes d’approvisionnement en eau et soutenu les évacuations volontaires des zones touchées par le conflit armé.
Six mois plus tard, hélas, les besoins humanitaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays continuent d’augmenter. 48 Croix-Rouge poursuivent leurs efforts auprès des populations vulnérables, cela représente plus de 100.000 bénévoles !
La Croix-Rouge de Belgique aussi sur le terrain
En Belgique aussi, la Croix-Rouge est venue en aide aux victimes du conflit avec l’ouverture depuis la mi-mars d’un centre d’enregistrement au Heysel, en collaboration avec Fedasil et l’Office des Etrangers. Au total, 53.957 personnes y ont été accueillies. Sur place, les équipes de la Croix-Rouge de Belgique ont dispensé plus de 2.600 consultations médicales, distribué plus de 4.500 kits d’hygiène et accueilli plus de 18.900 enfants dans les zones dédiées.
A cela s’ajoute le dispositif d’accueil et d’orientation de la Gare du Midi, mené en collaboration avec la Plateforme Citoyenne. Créé pour assurer une première prise en charge des personnes arrivant en Belgique en train, ce dispositif propose un accueil consolidé qui inclut l’écoute, la traduction, les conseils en termes de protection, l’accès à une collation et aux sanitaires, ainsi qu’un référentiel vers les transports adéquats ou un hébergement d’urgence. Depuis sa mise en place, 27.263 personnes ont été aidées gare du Midi.
Parmi elles, Ion, un jeune Ukrainien de 31 ans, arrivé à la gare le 9 avril dernier. Ion est aujourd’hui membre de la Croix-Rouge de Belgique, actif dans l’accueil à la gare du Midi.
« Quand je suis arrivé, je voulais aller en France car je parlais français, mais j’ai pris la décision spontanée de rester en Belgique. Mon premier contact à la gare a été avec la Croix-Rouge qui m’a aiguillé vers le Heysel où j’ai été m’enregistrer. J’ai pu être accueilli dans une famille d’accueil à Oupeye, où je réside toujours. Après deux semaines, je trouvais le temps long alors je suis revenu chaque jour en train à la gare du Midi pour donner un coup de main à l’équipe de la Croix-Rouge. En mai comme la Croix-Rouge recherchait du personnel d’accueil sur place j’ai été engagé. Je suis très heureux de cette expérience, le fait de parler la langue permet de comprendre les mentalités des arrivants, et ainsi de pouvoir leur expliquer en détail la procédure ».
Un avenir incertain
Une grande partie de l’avenir de la crise humanitaire en Ukraine reste inconnue. Même si le conflit devait prendre fin demain, il faudra des années pour réparer les dégâts causés aux villes et aux habitations et l’impact sur les familles.
En Ukraine et dans les pays voisins, l’inflation et les pénuries de produits essentiels, tels que le carburant et la nourriture, ont un impact sur la capacité des gens à se procurer les fournitures de base. L’arrivée imminente d’un temps plus froid dans les semaines à venir entraînera des besoins humanitaires supplémentaires.
« Notre personnel et nos bénévoles continuent de travailler 24 heures sur 24 pour soutenir les personnes affectées par le conflit, même lorsque beaucoup s’inquiètent pour leur propre famille et leur sécurité. Pourtant, ils continuent de revêtir le gilet de la Croix-Rouge pour apporter une aide essentielle à ceux qui en ont besoin. Nous nous efforçons d’être flexibles et réactifs à tout ce qui se passe ensuite. », déclare le directeur général de la Croix-Rouge ukrainienne, Maksym Dotsenko.