Lancement de Mobivax, l’équipe mobile dédiée à la vaccination des personnes sans-abri

Ce mercredi 19 mai, des équipes mobiles ont commencé à vacciner les personnes sans-abri, les personnes migrantes et les personnes sans papiers qui ne sont pas couvertes par les plans déployés jusqu’à ce jour et qui n’ont pas accès aux centres de vaccination habituels en raison de leur statut ou de leur situation sociale. Cette vaccination mobile est organisée par un consortium regroupant Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, le Samusocial et la Croix-Rouge de Belgique.

Les équipes mobiles iront à la rencontre de ces publics plus vulnérables dans les centres d’hébergement reconnus pour personnes sans abri, mais aussi dans les structures d’hébergement « informelles », comme des squats par exemple. Ces groupes vulnérables ont beaucoup moins accès aux soins préventifs et aux soins médicaux.

Mobivax est composée d’un médecin, d’infirmier.es, de deux médiateurs culturels de la Croix-Rouge, d’un pharmacien et d’un coordinateur. Le rôle des médiateurs culturels est essentiel pour engager le dialogue et garantir l’accès aux groupes cibles.
Une équipe de sensibilisation se rend déjà depuis quelques semaines, dans les lieux susmentionnés pour informer les personnes de l’importance de la vaccination, de son caractère volontaire, gratuit et anonyme.

Dans une première phase, Mobivax vise à atteindre (et vacciner dans la foulée) 5.000 personnes avec le vaccin Johnson & Johnson au cours des quatre prochains mois.

« Ce vaccin ne nécessite qu’une seule dose, ce qui est un avantage important dans une campagne touchant les personnes qui n’ont pas de domicile fixe, qui vivent dans l’ombre ou qui sont en transit dans notre pays », déclarent les quatre organisations.

Pas une solution miracle

La campagne de vaccination lancée aujourd’hui est une étape importante pour garantir l’accès de la population sans-abri à la vaccination et contribuer ainsi à contenir la propagation du virus. Toutefois, il ne s’agit que d’une solution partielle pour le reste des personnes qui restent invisibles et difficiles à atteindre, en particulier les personnes sans-papiers, ou en migration dans notre pays.

« Le défi est de trouver une solution d’ici la fin de la campagne afin de pouvoir vacciner davantage de personnes appartenant à ces groupes cibles vulnérables.» déclarent les quatre organisations.

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