Famine et choléra après le passage du cylone Idai
Deux semaines que le cyclone Idai a traversé le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi, semant mort et destruction sur son passage. Bien que le bilan humain et l’ampleur des dégâts continuent d’évoluer à mesure que les zones les plus reculées sont atteintes par les secours, les conséquences pour ces pays d’Afrique australe sont d’ores et déjà désastreuses. On déplore à l’heure actuelle 746 victimes, près de 2500 blessé·e·s et plus de 220 000 personnes ont perdu leur logement.
Au Mozambique, la plus grave catastrophe humanitaire
Le Mozambique, le plus touché des trois pays, traverse la plus grande catastrophe humanitaire de son histoire récente. La Croix-Rouge était déjà active dans le pays avant le cyclone, mais une équipe ERU dépêchée par le Benelux intervient en renfort. L’équipe distribuera notamment des tentes, des couvertures et des moustiquaires.
Une épidémie de choléra en puissance
Le gouvernement mozambicain a déjà confirmé 5 cas de choléra à Beira qui pourraient, en l’absence d’eau propre, rapidement tourner à l’épidémie. Le Comité International de la Croix-Rouge veille donc à la propreté de l’eau et à l’assainissement. Une unité d’assainissement d’urgence et de masse a été dépêchée sur place. Cela permet, en urgence, à 20.000 personnes d’avoir accès à des toilettes propres, de traiter les déchets et de promouvoir les mesures d’hygiène de base. 225.000 litres d’eau potable seront en outre distribués chaque jour à 15.000 personnes. Une équipe médicale a été envoyée à Beira en renfort.
Récoltes détruites : la menace de la famine plane
Comme un malheur arrive rarement seul, les inondations entraînées par le cyclone ont réduit les récoltes de la région de Dombe à néant. 474.150 hectares de cultures ont disparu, emportés par la montée des eaux, entraînant des conséquences dramatiques pour la population de la région. Nous cherchons à l’heure actuelle, avec le soutien de nos gouvernements, comment permettre aux populations locales de reconstituer un stock de semences et d’outils agricoles. L’objectif est de restaurer le plus rapidement possible leur souveraineté alimentaire. La distribution d’argent liquide directement à la population est également à l’étude. Elle permettrait de relancer l’économie locale de proximité, et d’autonomiser la population locale, qui pourra dépenser les sommes qui lui sont versées au plus proche de ses besoins.
Votre soutien financier : une importance vitale
Les besoins sur place restent grands, le soutien financier a donc une importance vitale pour les personnes qui ont tout perdu. L’argent récolté est investi dans 4 domaines : santé, mise à l’abris, assainissement de l’eau et hygiène, moyens de subsistance. Une personne qui donne ici, c’est une personne aidée là-bas.