Attentats de Bruxelles: "Nous étions bien préparés"
Attentats de Bruxelles: « Nous étions bien préparés »
Les débriefings suite aux tragiques attentats de Bruxelles d’il y a 1 mois tout juste ont livré leurs premiers enseignements. « Les changements que nous avions opéré à la suite des attentats de Paris ont montré que nous avions pris la bonne option pour parer à de tels événements » déclare Raphaël Schmidt, Coordinateur du Service de Secours et Ambulance de Bruxelles-Capitale.
Ce jour-là, près de 400 intervenants secours de la Croix-Rouge sont mobilisés
Les bénévoles de la Croix-Rouge (secouristes volontaires, infirmiers, ambulanciers…) sont mobilisés dès les premières minutes qui ont suivi les attentats pour porter assistance aux victimes. Des véhicules de première intervention d’urgence quittent la Croix-Rouge toutes sirènes hurlantes embarquant un coffre « catastrophe » : soit tout le matériel pour soigner immédiatement 10 personnes en urgence vitale.
Raphaël Schmidt dirige le poste de commandement Croix-Rouge. Celui-ci coordonne tous nos moyens mais assure aussi la liaison avec les autres forces d’intervention.
Nous mobilisons aussi nos équipes du service d’intervention psychologique d’urgence. Ils sont alors présents pour accompagner les blessés et les familles dans ces moments difficiles.
Une intervention des secours à la hauteur des dramatiques événements
L’intervention de la Croix-Rouge a été très professionnelle, coordonnée, précise. Ce n’est pas le fruit du hasard
, explique Raphaël Schmidt.
Au terme des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, nous avions pris de nouvelles dispositions afin d’être mieux préparés. Ces mesures concernaient surtout la capacité d’intervenir sur plusieurs sites en même temps. En effet, la planification d’urgence à Bruxelles-Capitale était jusque-là conçue sur base d’une catastrophe en un seul lieu avec une réponse centrale et unique. Les attentats de Paris ont montré que plusieurs lieux pouvaient être ciblés en même temps par une attaque.
Les secours ont donc multiplié par 5 leurs moyens d’intervention rapide et dès l’annonce de la double explosion à l’aéroport de Zaventem, nos 5 véhicules de première intervention d’urgence étaient sur le départ. Ces changements que nous avions décidé depuis plusieurs mois et qui avaient été testés lors d’un exercice catastrophe au tunnel Schuman, un mois avant les attentats, étaient les bons
.
De nouveaux outils en développement
Les débriefings suite aux attentats de Bruxelles ont tiré d’autres enseignements : Les alertes par SMS vont être développées, ainsi que les alertes par « pager » pour contacter nos équipes encore plus rapidement. Ces « pagers », reliés au système de télécommunication qui équipe les services de secours, ont déjà été commandés : ils équiperont les managers secours et les véhicules d’intervention rapide
.
Quant aux secouristes mobilisés, ils ont repris leurs missions préventives habituelles : les matchs de foot, les concerts, les événements divers en province et à Bruxelles. Plusieurs d’entre eux restent malgré tout profondément marqués par ce qu’ils ont vécu ce mardi 22 mars et continuent de recevoir un soutien psychologique.
Comment aider la Croix-Rouge ?
Nos volontaires secours sont formés aux situations d’urgence, et ont besoin d’équipements professionnels.
Afin de continuer à secourir et soigner ceux qui en ont besoin et effectuer une prise en charge rapide avec des équipements de qualité, nous avons besoin de vos dons.